Nous aidons dans le Nord et Sud Kivu en RD Congo. Nous sommes présents dans les zones de Santé d’Idjwi et de Fizi au Sud Kivu. Ce projet veut faire face aux problèmes du taux élevé des infirmités de degré 2 (déformations visibles causées par la lèpre), au dépistage parmi les nouveaux cas de lèpre et d'exclusion des activités communautaires des personnes affectées par la lèpre et celles vivant avec des handicaps dus à la lèpre ou à l’éléphantiasis. En effet, l’aggravation des complications de la lèpre due aux recours tardifs aux structures des soins entraîne la dégradation de l’image de la personne atteinte et renforce leur stigmatisation.
Dans le Nord Kivu, nous sommes présents à Mbimbi, à l'hôpital d'Oicha. Les mutilés de la Lèpre est un groupe d’individus âgés de plus de 40 ans, qui ont survécu à la lèpre avec des séquelles qui les rendent souvent inaptes à toute activité pouvant les aider dans la vie.
l’Hôpital d’Oicha a été un grand centre de prise en charge de la lèpre depuis 1935. L’amour que manifestaient les membres de l’équipe de prise en charge envers les patients à l’Hôpital d’Oicha attirait de plus en plus des gens de partout dans l’Est-RDC, et même des pays limitrophes. Avec 4.800 malades lépreux en traitement, la Léproserie d’Oicha fut en 1958 parmi les trois plus grandes au monde (les deux autres respectivement en Ethiopie et aux Indes). Quant au bâtiment abritant le dispensaire, il a été construit par le Fond de la Reine Elisabeth pour l’Assistance Médicales aux Indigènes (FOREAMI).
Népal
La lèpre demeure un problème de santé important au Népal - une population où la majorité des gens sont des agriculteurs de subsistance. Le taux de prévalence de la lèpre est de 2,6 cas pour 10.000 habitants (OMS, 2013), bien en dessous de l'objectif d'élimination de l'Organisation Mondiale de la Santé. La pauvreté, les stigmates de la lèpre, et le manque d'accès aux soins de santé contribuent à ce taux élevé. Mission Lèpre a travaillé en partenariat avec le gouvernement Népalais depuis 1957, fournissant des soins spécifiques de la lèpre à l'hôpital d'Anandaban, qui est aussi un centre pour une vaste recherche sur la lèpre et le développement de traitement.
En Avril 2015, le Népal a été frappé par un tremblement de terre dévastateur qui a tué des milliers de personnes et blessé des centaines de milliers d'autres. La Mission Lèpre Népal (TLMN) a été l'un des premiers intervenants pour atteindre les communautés qui avaient désespérément besoin d'aide. Depuis le tremblement de terre TLMN a travaillé durement pour soutenir les communautés et les systèmes de santé à se relever et à se préparer à de futures potentielles catastrophes. Beaucoup de progrès ont été réalisés, mais beaucoup reste encore à faire pour permettre aux communautés de se rétablir complètement. Parallèlement au séisme, le Népal fait face à un certain nombre d'autres défis. L'adoption de la nouvelle Constitution en Septembre 2015 a provoqué cinq long mois de protestation qui ont retardé la récupération du tremblement de terre et la reconstruction. L'instabilité et le changement politique a également eu un impact sur la réponse du Népal qui a maintenant son 24ème premier ministre en 26 ans, depuis que le Népal a adopté une démocratie multipartite en 1990. Il faut ajouter à ces défis la pire inondation qui a frappé le Népal en une décennie causée par la mousson et de lourdes pluies. Les inondations ont tué 100 personnes et a affecté jusqu'à 60.000 villageois dans 13 districts. Pour TLMN la mousson a affecté ses efforts de construction de l'hôpital et des maisons pour les personnes touchées par la lèpre & handicapées et limité la capacité du personnel à voyager dans les zones les plus démunies. Beaucoup de ceux qui ont été durement touchés par le tremblement de terre un an auparavant ont également été affectés par les inondations qui ont détruit des fermes, plus de 10.000 tonnes de stocks alimentaires et tué près de 2.000 animaux. Mais grâce à Dieu, beaucoup a été réalisé et plusieurs projets sont en cours.
TLM Nepal veille à ce que les bâtiments hospitaliers d’Anandaban et la clinique urbaine de TLM à Kathmanduare soient réparés et reconstruits pour assurer leur bon fonctionnement. La clinique urbaine de TLM Népal a acquise une nouvelle parcelle de terrain avec deux bâtiments, situé à seulement à 300 mètres de l’ancienne clinique, facile pour les patients à trouver. Mission LMèpre Népal est en train de rénover les bâtiments pour les rendre aptes à abriter la clinique. A Anandaban, la construction du Service Général est en cours et devrait être achevée vers la fin de 2016. La démolition de la maison d'hôtes et des logements du personnel a été achevée. Tous les matériaux qui peuvent être réutilisés pour la construction de nouveaux bâtiments ont été conservés en toute sécurité et enregistrés. Le dessin d'architecture est en cours de finalisation et les fondations sont en train d’être creusées. TLM Nepal continue à chercher des fonds pour une machine X-Ray portable, une clave automatique, des machines à ultrasons, des équipements d’Arthroscopie et la machine actuaire qui doivent être installés. Les onduleurs et les systèmes de sauvegarde doivent aussi être mis à jour.
TLM Nepal travaille pour assurer que les plus vulnérables ménages affectés par les tremblements de terre aient des maisons sûres et sécurisées. TLMN a commencé la construction des maisons de nos bénéficiaires les plus démunis. Priorité a été donnée aux personnes touchées par la lèpre et avec un handicap qui possèdent leurs propres terres. Les membres des familles, les voisins et les travailleurs communautaires ont aidé pour la construction supervisée par un ingénieur de TLMN. A ce jour, une maison dans le district de Sindhupalchowk a été construite avec succès et a été remise. En plus il y a 3 maisons dans Sindhupalchowk, deux maisons à Lalitpur, une maison à Dhading et une maison à Kavrepalanchok en construction. Cependant, beaucoup de gens vivent encore sous des tentes temporaires ou dans des constructions en tôle ondulée sans toilettes adéquates ou d'eau propre.
TLMN travaille avec les communautés atteintes de la lèpre et d'invalidités afin d'assurer qu'ils ont retrouvé une situation socio-économique et une meilleure santé après le séisme. TLMN a identifié plus de 600 personnes touchées par la lèpre / handicapées qui ont besoin d'un soutien, bien que le chiffre réel est certainement plus élevé. TLMN a identifié 250 personnes qu’ils vont cibler pour un soutien immédiat; 164 hommes et 86 femmes; 75 sont affectées par la lèpre, 63 ont des incapacités dues à la lèpre, 110 ont un handicap et 2 sont marginalisés. Pour soutenir ces communautés TLMN fournira 250 personnes formées ayant des compétences pour recréer leurs propres moyens de subsistance, apporter un soutien aux micro-entreprises et fournir des dispositifs d'assistance à la mobilité pour 100 personnes.
TLMN aide le Népal à se préparer pour les futures urgences /catastrophes potentielles. TLMN travaille en partenariat avec d'autres organisations pour renforcer les capacités des membres de la communauté pour devenir les premiers intervenants lors d'une situation de catastrophe. Jusqu'à présent, 415 femmes volontaires de la santé ont été formées à la gestion des blessures et des traumatismes dans sept districts affectés par des tremblements de terre. Par ailleurs, une formation aux premiers soins, de gestion des secours en cas de catastrophe et la sécurité des incendies a été fourni à 1.520 volontaires de toutes les 5 régions de développement du Népal et 19 volontaires ont été formés à l’assistance psycho-sociale après des désastres. TLMN prépare également un plan de préparation aux catastrophes à l'hôpital d’Anandaban pour s’équiper face aux catastrophes futures.
RDC - IDJWI & DE FIZI SUD KIVU
AUTONOMISATION DES PERSONNES AFFECTEES PAR LA LEPRE DANS LES ZONES DE SANTE D’IDJWI ET DE FIZI – SUD KIVU Ce projet veut faire face aux problèmes du taux élevé des infirmités de degré 2 au dépistage parmi les nouveaux cas de lèpre et d'exclusion des personnes affectées par la lèpre et celles vivant avec des handicaps dus à la lèpre ou à l’éléphantiasis des activités communautaires. L’aggravation des complications de la lèpre due aux recours tardifs aux structures des soins entraîne la dégradation de l’image de la personne atteinte et renforce leur stigmatisation.
Négligée par le système de santé, exclue du système éducatif, bannie du monde du travail ainsi que de toutes les autres sphères sociales, la personne affectée par la lèpre (ou même d’une autre MTN invalidante) se retrouve dans un cycle infernal dont l’aboutissement est sa « mort sociale ».
Méthodologie utilisée: Tout en s’appuyant sur le renforcement des capacités des prestataires, des membres de la communauté et de bénéficiaires eux-mêmes, cette approche sera bâtie sur le partenariat avec les partenaires étatiques que sont les différents Programmes Nationaux (au niveau national et provincial) ainsi que les différents services du système de santé [les équipes cadre de la Division Provinciale de la Santé du Sud Kivu (DPS) et des Zones de Santé d’Idjwi et de Fizi] , les autorités politico-administratives locales mais surtout les différents acteurs communautaires dont les églises dans le souci d’atteindre toutes les couches des communautés visées.
En pratique, en vue de lutter contre le stigma rattaché à la lèpre ainsi qu’aux autres maladies invalidantes, 2 pistes seront suivies, à savoir :
1. La promotion du dépistage précoce et l’assurance d’une bonne prise en charge de ces maladies (prévention et traitement). Pour ces aspects médicaux, les principaux partenaires de mise en œuvre seront la DPS, les programmes au niveau intermédiaire, les Zones de Santé et les Organisations à Assise Communautaire locales dont les églises locales. Cette piste se focalisera sur :
L’intégration de la lèpre et des autres MTN dans les activités des ZS ;
Le renforcement des connaissances de ces maladies dans la communauté par des agents communautaires formés et l’adoption d’un comportement responsable grâce à un accompagnement psychologique des églises et autres acteurs communautaires ;
Le renforcement de la prise en charge médicale de ces maladies grâce à des prestataires formés pour un dépistage actif et passif et plus d’implication des équipes cadres des Bureaux Centraux des Zones de Santé ;
Le renforcement de l’auto-soin pour prévenir et lutter contre les infirmités avec l’accompagnement des agents communautaire et des Facilitateurs communautaires (FACICOM, agents de Mission Lèpre).
2. La promotion de la réinsertion sociale des personnes affectées par la lèpre et celles victimes d’autres maladies trropicales négligées (MTN). Ces aspects communautaires seront mis en œuvre par les agents communautaires et autres membres d’OAC, ainsi que les églises sous la coordination des FACICOM en :
Facilitant l’instruction (formelle ou informelle) des personnes affectées par la lèpre et leurs enfants pour plus de participation communautaire de leur part ;
S’assurant de la protection sociale des personnes affectées par la lèpre et celles vivant avec handicap dus aux MTN ;
Encourageant le développement des activités génératrices des revenus (AGR) rentables de groupes pour faciliter l’autonomisation des personnes affectées par la lèpre et celles victimes d’autres MTN.
RDC - MBIMBI NORD KIVU
LES MUTILES DE LA LEPRE A MBIMBI, OICHA ET LEUR PRISE EN CHARGELes mutilés de la Lèpre est un groupes d’individus âgés de plus de 40 ans, qui ont survécu à la Lèpre avec des séquelles qui les rendent souvent inaptes à toute activité pouvant les aider dans la vie.
L’Histoire succincte d’Oicha Comme éléments de l’histoire, l’Hôpital d’Oicha a été un grand centre de prise en charge de la lèpre depuis 1935. L’amour que manifestaient les membres de l’équipe de prise en charge envers les patients à l’Hôpital d’Oicha attirait de plus en plus des gens de partout dans l’Est-RDC, et même des pays limitrophes. Avec 4.800 malades lépreux en traitement, la Léproserie d’Oicha fut en 1958 parmi les trois plus grandes au monde (les deux autres respectivement en Ethiopie et aux Indes). Quant au bâtiment abritant le dispensaire, il a été construit jadis par le FOnd de la Reine Elisabeth pour l’Assistance Médicales aux Indigènes (FOREAMI).
L’évolution dans la prise en charge de la Lèpre Dans les années 1980, avec la survenue de la multithérapie contre la Lèpre par l’association de plusieurs antibiotiques, le nombre de cas baissa sensiblement. La Lèpre devenait donc une maladie curable. L’OMS recommanda alors la fermeture des léproseries. Les Lépreux avec la maladie active sans mutilation d’organes seraient donc pris en charge, et soignés à partir de chez eux. La conséquence était que les pauvres mutilés furent abandonnés seuls à leur sort. Certains d’entre eux rentrèrent chez eux dans leurs milieux d’origine, mais d’autres restèrent dans de vieux petits bâtiments de la Léproserie, n’ayant nulle part où aller. Quelques-uns de ces hommes de bonne volonté finirent par se lasser à leur donner quelques repas. Avec le temps, beaucoup d’entre eux sont décédés.
Les survivants sont constitués d’une centaine, disséminés dans la Cité d’Oicha dans des conditions de survie difficiles. L’Hôpital d’Oicha en hébergeait 25 dans ses vieux bâtiments de l’ancienne Léproserie où ils vivaient dans la débrouille. Ils n’ont pas de famille d’accueil pour la plupart. Les séquelles qu’ils portent nécessitent une prise en charge par des agents bien formés à l’hôpital, à l’exemple des ulcères dans la plante des pieds et sur les membres inférieurs, des lésions oculaires, ostéo-musculaires et des multiples paralysies.
Dans les années 1990, lors de la première visite de nos amis de la Fondation « De Zaaier »/Pays-Bas à Oicha, ceux-ci se rendirent compte des conditions médiocres de logement de ces pauvres, ainsi que leur mauvais état nutritionnel. En effet, ils avaient à peine un repas le soir sur 24 heures. Ils furent émus de compassion pour ces êtres humains qui vivaient dans ce genre de pauvreté absolue.
Au cours de l’année 1993, les Amis de De Zaaier achevèrent de construire un bâtiment de 10 chambres à coucher, dont 5 pour les hommes et les 5 autres pour les femmes ; chaque chambre équipée d’un lit, matelas et une tablette. A l’An 2000, un second bâtiment de 10 chambres fut achevé, ce qui permit la répartition selon les sexes : le premier pour les femmes et le second pour les hommes.
En janvier 2002, avec l’appui de De Zaaier, il fut possible d’offrir un repas consistant journalier aux pensionnaires de Mbimbi. Compte-tenu des handicaps multiples chez ces mutilés incapables de se servir, deux filles furent engagées pour la cuisine, une troisième pour l’hygiène chez les femmes et un homme pour l’hygiène chez les hommes et de la cour en général. Depuis le début de 2002 donc, la Fondation De ZAAIER remet chaque mois un montant de $ 245. A ce montant, l’ASBL Les Amis du Nord-Kivu/Belgique ajoute dès février 2015 le montant de $45, pour atteindre le montant mensuel total de $290. A cela il faut ajouter le projet du jardin potager de Mbimbi, soutenu par la Mission Evangélique contre la lèpre-Belgique (1500€ par an) et les interventions ponctuelles des groupes divers locaux pendant les fêtes spéciales telles que Noël, Pâques pour les Eglises chrétiennes et autres (Humanitaires, Acteurs commerciaux,…). Ceux-là interviennent souvent en nature : don des denrées alimentaires, du savon ou quelquefois des habits.
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